Un homme a été abattu samedi matin par les forces de sécurité à l’aéroport d’Orly, au sud de Paris, après avoir dérobé une arme à un militaire en patrouille dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Vers 07H30 GMT, «un homme a dérobé une arme à un militaire puis s’est réfugié dans un commerce de l’aéroport avant d’être abattu par les forces de sécurité», a déclaré un porte-parole du ministère de l’Intérieur. L’homme abattu est «connu des services de police et de renseignement», selon le gouvernement français. Le parquet antiterroriste se saisit de l’enquête.
Opération de déminage
Le «trafic aérien a été complètement interrompu» pour cet aéroport international, a annoncé l’aviation civile. Il n’y a pas eu de blessé, a précisé le ministère de l’Intérieur. Les deux terminaux d’Orly (Sud et Ouest) ont été fermés et les passagers étaient en cours d’évacuation, a indiqué Aéroports de Paris (ADP). Le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux s’est rendu sur place, a annoncé son ministère.
Les faits se sont produits au 1er étage du terminal-Sud dans la zone publique juste avant les contrôles. Aucun explosif n’a été retrouvé sur place, selon le ministère de l’Intérieur. Un périmètre de sécurité a été mis en place et d’importants moyens policiers ont été engagés, a-t-il précisé.
Militaires «fortement choqués»
Cette attaque intervient un mois et demi après celle contre des militaires au musée du Louvre à Paris commise par un homme qui a été grièvement blessé, et moins d’un an après l’attaque de l’aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016 (32 morts et plus de 300 blessés).
«Fortement choqués», les trois militaires de l’opération Sentinelle visés à Orly samedi ont été pris en charge par les secours, selon des sources policières.
Cette attaque a conduit à l’évacuation de près de 3000 personnes du terminal-Sud et au confinement de celles présentes au terminal-Ouest, selon le ministère de l’Intérieur. Tous les vols ont été suspendus selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux était attendu sur place.
Des forces de sécurité qui «courent dans tous les sens»
«On faisait la queue pour l’enregistrement sur le vol en direction de Tel Aviv quand on a entendu trois ou quatre coups de feu à proximité», raconte un voyageur, Franck Lecam, 54 ans, qui se trouvait samedi matin sur les lieux. «On est tous devant l’aéroport à environ 200 m du hall d’entrée. Il y a des policiers, des secours, des militaires partout qui courent dans tous les sens», ajoute-t-il.
Les passagers munis de leurs valises continuaient de s’éloigner calmement de l’aéroport en milieu de matinée, ont constaté des journalistes de l’AFP. Au même moment, les hommes du Raid, de la police et les forces de secours poursuivaient leurs opérations sur place.
Tirs lors d’un contrôle routier
Un homme a tiré avec un pistolet à grenaille tôt samedi sur des policiers, blessant l’un d’eux légèrement à la tête lors d’un contrôle routier à Stains (Seine-Saint-Denis), une agression «en lien» avec l’attaque survenue un peu plus tard à l’aéroport d’Orly-Sud, selon des sources policières.
Vers 06H55 samedi, l’homme a blessé un policier avant de voler un autre véhicule et de prendre la fuite, ont précisé ces sources. Une heure et demie plus tard, à l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne), situé à moins d’une quarantaine de kilomètres de Stains, un homme tentait de dérober l’arme d’un militaire de Sentinelle avant d’être abattu vers 08H30.
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